La Chambre de commerce et d’industrie Vallée-du-Richelieu – Rouville (CCIVRR) déplore l’annonce du gouvernement fédéral d’accorder un congé de TPS du 14 décembre au 14 février. Si cette mesure peut sembler attrayante pour stimuler temporairement la consommation, elle soulève de nombreuses préoccupations parmi les entreprises locales, particulièrement dans un contexte économique déjà complexe.
« Bien que bien intentionnée, cette mesure arrive au pire moment pour nos commerçants, au cœur de leur période la plus achalandée de l’année, déclare Julie La Rochelle, présidente-directrice générale. Les PME que nous représentons expriment leurs inquiétudes quant à la précipitation et au manque de détails entourant la mise en œuvre de cette initiative. »
La CCIVRR rapporte avoir reçu de nombreux appels de commerçants cherchant des informations sur la manière dont ce congé sera appliqué. Avec moins de deux semaines avant son entrée en vigueur, plusieurs questions demeurent sans réponse, ce qui engendre stress et confusion pour les gestionnaires d’entreprises.
Des défis administratifs et un moment mal choisi
La gestion de cette mesure représente une charge administrative et des coûts supplémentaires pour des entreprises déjà fragilisées par les pressions économiques actuelles : inflation, pénuries de main-d’œuvre et résilience post-pandémie.
« Nos PME en ont déjà suffisamment souffert ces dernières années. Elles n’avaient pas besoin d’un changement de cette ampleur imposé à la dernière minute, surtout pas pendant une période aussi cruciale pour leur survie », ajoute Mme La Rochelle.
Une alternative constructive
La CCIVRR propose que cette mesure soit repensée pour maximiser son efficacité tout en réduisant les impacts négatifs sur les entreprises. Retarder sa mise en œuvre à la mi-janvier, période plus calme pour les commerçants, aurait permis de répondre davantage aux besoins des entreprises et des consommateurs.
« Nous comprenons l’esprit de cette initiative, mais nous invitons le gouvernement à travailler en concertation avec le milieu des affaires afin de mettre en place des solutions qui soutiennent réellement nos commerces locaux, sans alourdir inutilement leur charge de travail, » conclut Mme La Rochelle.