La Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ), l’Alliance des Chambres de commerce de la Montérégie (ACCM) et la Chambre de commerce et d’industrie Vallée-du-Richelieu (CCIVR) participaient hier à l’Assemblée nationale du Québec, aux consultations sur la Planification pluriannuelle de l’immigration 2024-2027, où les discussions portaient principalement sur les orientations proposées par la ministre de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration, Christine Fréchette.
Pour l’occasion, la FCCQ, l’ACCM et la CCIVR étaient accompagnées sur place de plusieurs chambres de commerce en provenance de différentes régions du Québec, afin d’affirmer leur appui à l’augmentation graduelle des cibles d’immigration vers 60 000 admissions en 2027 en attendant de pouvoir mieux évaluer la capacité d’intégration du Québec et de ses régions.
« La pénurie de main d’œuvre se fait sentir dans beaucoup d’entreprises et d’industries de notre territoire et de toute la Montérégie; il est certain que l’arrivée de nouveaux arrivants dans notre région contribuerait à l’amélioration de la situation. Notre communauté est prête à contribuer à l’intégration de ces nouveaux travailleurs, il faut cependant nous en donner les moyens! » a soutenu Julie La Rochelle, présidente de l’ACCM et présidente-directrice générale de la CCIVR.
« Depuis plusieurs années, on soutient que la régionalisation de l’immigration devrait être une orientation à part entière du gouvernement. D’ailleurs, nous sommes heureux de constater que cette recommandation a été adoptée et que des mesures additionnelles seront mises en place rapidement pour y arriver. En revanche, afin de réussir à accueillir ainsi qu’à intégrer des personnes immigrantes en région, nous avons tous le devoir d’offrir l’ensemble des conditions visant à assurer leur pleine intégration en sol québécois », a affirmé Charles Milliard, président-directeur général de la FCCQ.
« Notre présence sur le terrain nous permet de constater plus que jamais que les ressources demeurent insuffisantes. Par exemple, l’accès aux ressources de francisation est encore difficile et entraîne des délais, alors qu’il s’agit d’une condition importante d’intégration dans une communauté. Sans oublier la pénurie de logements, le manque de places en services de garde éducatifs, ou les enjeux de transports collectifs pour ne nommer que ceux-ci. Ces enjeux ont des impacts négatifs concrets pour les nouveaux arrivants et viennent limiter une plus grande régionalisation de l’immigration malheureusement », a poursuivi M. Milliard.
Oui à un rehaussement du seuil de l’immigration
Dans ce contexte, la FCCQ, l’ACCM et la CCIVR appuient le scénario 1 du gouvernement qui permettrait d’augmenter graduellement les cibles d’immigration afin d’atteindre 60 000 admissions en 2027. Cependant, les besoins du marché du travail sont certainement plus élevés et il revient au gouvernement de mettre les moyens en place afin d’augmenter suffisamment notre capacité à accueillir et retenir plus d’immigrants.
La FCCQ, l’ACCM et la CCIVR rappellent que pour plusieurs entreprises des régions, les besoins de travailleurs demeurent importants et la pénurie de main-d’œuvre pourrait perdurer pendant encore plusieurs décennies. Elle constate que le taux de chômage au Québec était de 4,3 % en août 2023, alors qu’un nombre important de régions avaient un taux inférieur à celui-ci.
Pour une plus grande transparence des informations sur la capacité d’intégration des régions
« Nous avons fait l’exercice d’identifier certaines conditions nécessaires pour être en mesure de déterminer pleinement nos capacités d’intégration au Québec. Évidemment, il y a davantage d’indicateurs et nous sommes prêts à contribuer à cette réflexion, afin que nous ayons un réel portrait de nos capacités d’intégration et surtout, d’y trouver des solutions rapidement », a mentionné Charles Milliard.
« La question de l’immigration est imminemment politique. Nous croyons cependant qu’une meilleure collecte, utilisation et diffusion des données par le Ministère permettait de calmer le jeu et de discuter plus rationnellement. C’est notre souhait », a soutenu M. Milliard.
Les chambres de commerce locales et régionales ainsi que la FCCQ lèvent d’ailleurs la main afin d’appuyer le gouvernement à remplir son engagement.
« Le gouvernement a un rôle essentiel à jouer afin de déterminer la capacité d’intégration réelle de ces régions. L’identification des obstacles qui pourraient nuire à la rétention de ces travailleurs en dehors des grands centres devrait par ailleurs servir à définir des solutions. C’est de cette manière que nous pourrions faire de la régionalisation de l’immigration une véritable réussite, et par le fait même, réaliser nos ambitions », a conclu Charles Milliard.
Pour lire le mémoire de la FCCQ sur la Planification pluriannuelle de l’immigration 2024-2027 et consulter les 22 recommandations, veuillez consulter le lien suivant : https://www1.fccq.ca/wp-content/uploads/2023/08/2023-08-11-Memoire-FCCQ-Planification-pluriannuelle-de-limmigration-2024-2027-VF.pdf
À propos de la Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ)
Grâce à son vaste réseau de 123 chambres de commerce et 1 200 membres corporatifs, la Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ) représente plus de 45 000 entreprises exerçant leurs activités dans tous les secteurs de l’économie et sur l’ensemble du territoire québécois. Plus important réseau de gens d’affaires et d’entreprises du Québec, la FCCQ est à la fois une fédération de chambres de commerce et une chambre de commerce provinciale. Ses membres, qu’ils soient chambres ou entreprises, poursuivent tous le même but : favoriser un environnement d’affaires innovant et concurrentiel.
À propos de l’Alliance des Chambres de commerce de la Montérégie (ACCM)
L’ACCM est un réseau composé des huit chambres de commerce de la Montérégie : la Chambre de commerce et d’industrie du Grand Roussillon, la Chambre de commerce et de l’industrie du Haut Richelieu, la Chambre de commerce Mont-Saint-Bruno, la Chambre de commerce et d’industrie de la Rive-Sud, la Chambre de commerce de la grande région de Saint-Hyacinthe, la Chambre de commerce et d’industrie de Sorel-Tracy, la Chambre de commerce et d’industrie Vallée-du-Richelieu et la Chambre de commerce et d’industrie de Vaudreuil-Soulanges.
À propos de la Chambre de commerce et d’industrie Vallée-du-Richelieu (CCIVR)
La Chambre de commerce et d’industrie Vallée-du-Richelieu est un regroupement de plus de 500 gens d’affaires qui travaille au bien-être économique, civique et social de ses membres et de la population de la région ainsi qu’au développement de leurs ressources. Lauréate du prestigieux prix Chambre de commerce de l’année (grande chambre – 200 membres et plus) au Gala des chambres 2023 de la FCCQ, son territoire couvre 22 municipalités de la Montérégie et compte plus de 5000 entreprises.